Splatoon 2: Octo Expansion – j'étais pas prêt !
J’adore Splatoon, blablabla, j’ai défoncé le solo des deux jeux et je ne compte plus mes heures sur ces derniers. Bref, j’attendais l’Octo Expansion !
Cette année, j’ai souvent vu des personnes utiliser l’expression « j’étais pas prêt » pour parler de leur ressenti face à « Avengers Infinity War« . Comme vous l’avez vu dans le titre, je l’utilise personnellement pour parler du DLC solo de Splatoon 2. Un petit rappel des faits s’impose. Splatoon est une licence au contenu majoritairement multijoueur. Quelque soit l’épisode, le mode solo est là pour aider à la prise en main du jeu. Un grand tutoriel à la durée de vie variable (mention spéciale à celle du solo du deux pour atteindre le 100%) avec un nombre de niveaux correct mais sans plus. Bref, dans Splatoon, le mode solo se fait sans trop de soucis et on préférera rapidement passer à autre chose.
Et puis, il y a l’Octo Expansion. Et si vous vous dites, avant de commencer, qu’une expérience solo dans Splatoon ne peut qu’être gentillette et facile, vous risquez de rager devant votre écran. On va de suite rentrer dans le vif du sujet : l’OE est dur !
Pour commencer, nous incarnons un/une Octaling, mystérieusement amnésique, dans le Métro Abyssal, situé sous Chromapolis. Avec l’aide de l’Amiral Macalamar (aka notre guide dans Splatoon 1) ainsi que de Perle et Coralie, il faudra réussir 80 niveaux pour espérer accéder à la Terre Promise (en gros, retourner à la surface et pouvoir faire des guerres de territoire avec un Octaling, l’ultime récompense de l’aventure). On est d’accord que jusque là, le DLC ne fait pas dans l’originalité par rapport au solo classique. Mais j’attire votre attention sur le nombre de niveaux, bien plus élevé que celui des deux modes solo réunis (27 niveaux chacun donc 54 en tout). Un très bon point donc.
Autre différence, notre progression ne se fait pas de zone en zone mais sur plusieurs lignes de métro. Et comme nous débloquons l’accès à l’une d’elle à chaque correspondance entre deux lignes, il est tout à fait possible d’accéder à la ligne E sans avoir fait tous les niveaux de la A. Ce qui permet une touche d’appréhension puisque la courbe de difficulté est tout sauf régulière, en raison de la non-linéarité de notre progression. On passe donc notre temps à se demander quel type de niveau nous attendra à la prochaine station car le constat saute aux yeux : les développeurs se sont fait plaisir.
Jamais un mode solo de Splatoon ne m’aura autant surpris. Les niveaux ont été conçus pour être réalisés avec seulement certaines armes (dont le choix se fait à l’entrée de chacun d’entre eux), ce qui permet de parcourir des épreuves bien plus inspirées et moins génériques car pensées en fonction des armes disponibles.
Dans les grandes lignes (de métro), il est possible de regrouper la plupart des niveaux par thématiques. Par exemple, il y a ceux où nous devons emmener une boule à l’autre bout du niveau sans la faire tomber dans le vide, d’autres où nous sommes aux commandes du Chromo-Jet ou dans la Chroma-Sphère, quand certains, plus exotiques, nous proposeront de reproduire une forme dans un bloc de caisse à modeler ou d’éviter de se faire toucher pendant plusieurs dizaines de secondes sans oublier les combats contre les boss (spoil : ce sont les mêmes que dans l’Octacanyon mais les combats se déroulent différemment).
Ce n’est pas tout puisque deux autres composantes rentrent en jeu : en fonction de la difficulté de chaque épreuve, nous aurons droit à un nombre de vie variable par niveau. Rajoutez à cela que l’accès à chaque niveau se fait au moyen de tickets gagnés après chaque fin d’épreuve. Pas de panique cependant, il est possible de refaire indéfiniment n’importe quel niveau afin de refaire le plein en tickets. Ce qui permet d’ajouter un certain degré de tension quasi constant lorsque vous vous surprendrez à voir vos vies disparaître à cause d’un passage épineux. Si vous venez à manquer de ticket, il est toujours possible d’en demander à Macalamar qui sera ravi de vous en prêter… à crédit.
Sachant qu’au bout d’un certain nombre d’échec, il deviendra possible de sauter un niveau que vous jugeriez trop complexe, vous donnant la possibilité d’avancer. Cependant, la réussite de chaque niveau reste impérative pour espérer terminer l’OE à 100%.
En effet, l’objectif ultime est de récupérer tous les souvenirs (un par niveau réussi), ce qui permet de débloquer quelques équipements pour les Guerres de Territoire. Il se murmure même que le boss de fin diffère si nous possédons tous les souvenirs… De quoi retourner à la conquête du Métro Abyssal pour terminer les épreuves restantes si ce n’était pas le cas, comme moi, lors du premier défilement du générique de fin.
En parlant de la fin du jeu, sans trop en dire, cette dernière nous propose quelques nouveaux morceaux et autres remix des Tenta-Cool ! Le tout en explorant quelques ultimes niveaux alors que l’excitation nous gagne, tant l’envie d’aller toujours plus haut est présente. Mention spéciale aux cinématiques qui introduisent et concluent l’affrontement final (précédé par un combat aussi inattendu que fan-service). Personnellement, je rêve d’un grand mode Aventure à la Smash Bros. avec de belles scènes de ce style.
En conclusion, j’adore l’Octo Expansion ! Et bien que la bande annonce m’avait attiré l’oeil de part son ambiance beaucoup plus sombre, j’étais loin d’imaginer ce qu’il m’attendait pour 20 euros. C’est un achat on ne peux plus recommandable qui fait beaucoup de bien à Splatoon. Finalement, le seul point commun avec les aventures dans l’Octavallée/Octacanyon est qu’il s’agit d’un mode solo tant l’ambiance et la difficulté n’ont rien à voir. Les niveaux (et les potentiels échecs) s’enchainent et nous n’avons qu’une hâte : recommencer/continuer pour arriver à terme de ces niveaux tous plus surprenants et ingénieux. Et c’est sans exagération que j’ai ressenti une certaine influence des niveaux sans J.E.T de Super Mario Sunshine ou des Sanctuaires de Zelda Breath of the Wild. Et avoir une telle impression dans un jeu comme Splatoon, qui est pourtant aux antipodes du jeu de plate-forme et d’action/aventure, c’est le signe que le génie de Nintendo à, une nouvelle fois, frappé un grand coup.
Alors que Splatoon 2 pouvait se vanter d’avoir un contenu extrêmement conséquent et d’un matchmaking faisant palir celui du premier épisode, ce dernier peut désormais se targuer d’avoir une expérience solo des plus efficace ! Et si un jour, l’idée venait à Nintendo de sortir une édition G.O.T.Y. (Game Of The Year) de son jeu de tir, il aura, plus que jamais, de sacré arguments pour assurer sa communication. Bravo Nintendo, mais en attendant, je n’étais pas prêt !
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