Pokémon Ultra Soleil et Ultra Lune : Back to Alola
! Par respect pour les joueurs n’ayant pas fini le jeu, mais souhaitant lire un test de fan, ce dernier sera SANS SPOIL. Merci de votre compréhension. !
Un an après le triomphe de Pokémon Soleil et Lune (environ 16 millions d’exemplaires vendus), Game Freak remet traditionnellement le couvert avec les jeux complémentaires de ces derniers : Ultra Soleil et Ultra Lune. Des jeux censés expliquer les mystères autour de Necrozma, le troisième légendaire du trio de cette septième génération composée également de Solgaleo et Lunala.
Quoi de neuf sous le soleil d’Alola ?
Nous voici donc de retour à Alola pour une histoire parallèle à celle des épisodes précédents. Nous retrouvons donc le Professeur Euphorbe, notre rival Tili, la fratrie Lillie et Gladio, sans oublier la Fondation Æther. C’est donc (re)parti pour réaliser notre Tour des Îles et accessoirement, sauver la région d’Alola d’une terrible menace. Car ce qu’il faut savoir avant tout c’est qu’en tant que jeu complémentaire, Ultra Soleil et Ultra Lune sont extrêmement proches de leur modèle en terme de scénario. Si les fans aguerris n’en seront que peu surpris au regard des précédents jeux de cette trempe (Jaune, Cristal, Emeraude, Platine et le duo Noir 2 et Blanc 2), les plus jeunes pourront être déçus de rejouer à quasiment le même jeu que l’an passé.
Fort heureusement, plus nous progressons dans Alola et plus les différences se font sentir. A commencer par l’apparition d’UC-Glue, une des nouvelles Ultra-Chimères et de l’Ultra-Commando, une organisation venue de l’Ultra-Mégalopole, une ville intimement liée aux Ultra-Chimères. C’est au travers de nos différentes rencontres avec deux de leurs individus que nous comprendrons leurs motivations qui, vous vous en doutez, auront une importance capitale dans le twist final du scénario.
Nous progressons donc en voyageant d’île en île en aidant certains habitants (ce qui fera office de quêtes annexes) remarquant au passage quelques différences ici et là avec les jeux précédents et surtout en participant aux différentes Épreuves afin de compléter son Tour des Îles. Si le principe de ces dernières n’a guère changé, notons que la difficulté des combats a été rehaussée, notamment contre les Pokémon Dominants. Plus que jamais, ces sortes de boss ne devront pas être pris à la légère et un bon stock d’objets ainsi qu’une équipe solidement préparée seront des atouts non négligeables. Un bon point lorsque nous nous souvenons de la baisse drastique de la difficulté qu’ont connu les jeux Pokémon depuis X et Y.
Des Ultra nouveautés
Autre nouveauté par rapport aux Dominants, il est désormais possible d’obtenir certains d’entre-eux. En effet, la quête des cellules de Zygarde laisse sa place à celle des Emblèmes des Dominants. Il s’agit de 100 autocollants cachés dans toute la région. Lorsque vous atteindrez certains paliers, il vous sera possible d’obtenir certains Pokémon Dominants (qui diffèrent en fonction du jeu choisi). Notez cependant que contrairement aux cellules de Zygarde, les Emblèmes sont bien plus visibles et moins bien cachés. Probablement une volonté de Game Freak de ne pas frustrer les joueurs. Cependant, un oeil aguerri et une découverte en profondeur de chaque île sera nécessaire pour tous les décoller.
Au niveau des principales nouveautés, n’oublions pas l’Agence de Combat où vous enchaînez les combats avec des Pokémon d’emprunts ( rappelant une certaine Usine de Combat aux joueurs vétérans, à défaut d’avoir une Zone de Combat), ou Studio Photo d’Alola vous permettant de prendre des photos avec votre Pokémon; sympathique mais loin d’être inoubliable. Est également au programme, le Surf Démenta, un mini-jeu des plus sympathique qui permet d’obtenir des Points de Combat et dont la récompense ultime devrait ranimer d’anciens souvenirs aux joueurs ayant connu Pokémon Jaune… Aimé ou détesté, le Motisma-Dex est toujours bel et bien présent sur notre écran tactile et pourra nous donner un peu d’aide en combat. Augmentation de l’expérience gagnée en fin de combat, une seconde utilisation de la Force-Z ou encore accélérer l’éclosion de vos oeufs sera possible si l’entente avec Motisma est bonne.
Le jeu a même le bon goût de nous proposer une petite initiation de chacune de ces nouveautés directement implantée dans le scénario afin de pouvoir découvrir ces dernières. Impossible donc de ne pas être au courant de leur présence.
N’oublions pas la possibilité de capturer la totalité des Pokémon légendaires existants (fabuleux exclus). Pour accéder à ces derniers, nous nous retrouvons à dos de Solgaleo/Lunala et nous devons voyager à travers l’espace et le temps pour ensuite traverser des Ultra-Brèches. Ces dernières mèneront à différentes zones qui, par chance, peuvent se révéler être le repaire d’un légendaire. Si ce mini-jeu présente un côté épique, il devient rapidement ennuyeux à cause de sa redondance et d’une certaine difficulté à appréhender les distances et les obstacles.
Nous sommes de retour…
Alola oblige, nous retrouvons ces décors aussi colorés et dépaysants que pixélisés. Car malheureusement, sur le plan technique, la série Pokémon n’a pas bougé d’un iota. Si ce n’est pas étonnant en soi, il est évident qu’un jeu sur une console plus puissante (qui a parlé de la Switch ?) ferait du bien à la rétine. Quoiqu’il en soit, ces jeux semblent mettre toujours autant à genou la 3DS, et ce, quelque soit le modèle : nous retrouvons donc les mêmes ralentissements en combat double. Problème d’optimisation ou jeu trop ambitieux, la question reste sans réponse; quand bien même, nous savons que la portable de Nintendo est capable de faire tourner avec une fluidité exemplaire un jeu nerveux comme Super Smash Bros..
Pour revenir à nos ultra-jeux, l’ensemble des musiques connues de l’archipel sont toujours bien présentes et sont accompagnées de quelques nouvelles compositions et autre remix. Un vrai plaisir pour les oreilles.
Comme chaque jeu Pokémon qui se respecte, la durée de vie de ces nouveaux épisodes est dantesque. Comptez une trentaine d’heures pour terminer l’aventure principale en prenant le temps d’explorer chaque île. Et bien entendu, Ultra-Soleil et Ultra-Lune vous réservent de quoi passer quelques dizaines d’heures supplémentaires une fois le titre de Maître de la Ligue obtenu. Si il est toujours possible de défendre son titre fraichement acquis et d’aller relever le défi de l’Arbre de Combat, vous aurez également à compléter votre Pokédex qui comprend désormais plus de 400 entrées.
Enfin, n’oublions pas l’une des nouveautés du post-game qui ravira les fans : l’intrigue autour de la Team Rainbow Rocket. À cause (ou grâce pour les joueurs) de Saubohne, les anciens chefs des Team Ennemie des autres régions font leur apparition à Alola. Cette intrigue supplémentaire se présente comme un complément de l’histoire principale, à l’instar de l’Épisode Delta de Pokémon Rubis Oméga et Saphir Alpha. Bien que dans notre cas, le scénario semble plus simpliste mais moins décousu. Tout comme pour les affrontements des Pokémon Dominants, il vous faudra une sacrée bonne équipe pour espérer sortir vainqueur de cet ultime challenge. Bref, fan service et difficulté sont au rendez-vous, que demander de plus ?
Conclusion
Il serait fou de nier les nombreuses qualités de Pokémon Ultra-Soleil et Ultra-Lune. Nous avons à faire à d’excellents jeux de notre chère licence vingtenaire. Contenu riche, fan-service assumé et plutôt bien dosé, difficulté à la hausse. Ces jeux feraient presque passer Soleil et Lune pour des jeux inachevés. Et il est aisément compréhensible qu’à l’heure où les DLC sont la norme, des jeux présentant de très (trop ?) fortes similitudes avec des jeux sortis il y a à peine un an fassent grincer des dents.
Quoiqu’il en soit, nous sommes face à des jeux qui n’ont rien à envier aux précédents épisodes. Ils permettent de fermer un chapitre de la saga Pokémon comme il se doit. Si vous n’avez pas joué à Soleil et Lune, alors ces jeux sont faits pour vous, qu’importe votre expérience avec les monstres de poche.
En revanche, si Alola vous est déjà familier, il n’est peut-être pas indispensable de passer une nouvelle fois à la caisse. Tout dépend de vos attentes envers ces jeux complémentaires.
Bref, la saga Pokémon conclu sa relation avec les consoles portable Nintendo de la plus belle des façons. Plus de 20 ans d’héritage pour un superbe final, chapeau Game Freak !
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